Les conseillers municipaux ont approuvé, mercredi soir, la mise en place de petits-déjeuners dans certaines écoles maternelles de Belfort. La Ville a opté pour de l’alimentation biologique ou issus de la filière locale.
Les conseillers municipaux ont approuvé, mercredi soir, la mise en place de petits-déjeuners dans certaines écoles maternelles de Belfort. La Ville a opté pour de l’alimentation biologique ou issue de la filière locale.
« Dans le cadre du plan pauvreté, l’État a annoncé le soutien aux communes pour la mise en place de petits-déjeuners gratuits sur les territoires prioritaires », annonce le rapport présenté aux élus du conseil municipal, mercredi 25 septembre. L’objectif est de répondre « aux fragilités des publics défavorisés ».
L’opération débute à Belfort après les vacances de la Toussaint. Le dispositif sera proposé dans six écoles maternelles : Martin-Luther-King, Pergaud, Dreyfus-Schmidt et Rucklin aux Résidences ; Saint-Exupéry et Aragon aux Glacis. « Cette démarche éducative inclura les parents, insiste Marie-Hélène Ivol, adjointe notamment en charge de l’éducation, de la restauration scolaire et de la famille. Nous ne sommes pas là pour nous substituer. » La municipalité va également mobiliser les infirmières municipales pour proposer des actions en direction des parents autour de l’alimentation.
Associer les parents
Le petit déjeuner, qui se passe sur le temps scolaire, s’inscrit dans un projet pédagogique, insiste l’élue. Les écoles, volontaires, doivent déposer leur projet avant la fin du mois, précisant notamment les jours les plus pertinents et la durée de ces séquences.
Le petit-déjeuner
- Pain
- Confiture/beurre
- Jus de fruits
- Lait ou yaourt à boire.
« Ce dispositif est uniquement pour les quartiers prioritaires, regrette Samia Jaber, de l’opposition, avant d’alerter : Nous avons aussi des poches de pauvreté en dehors de ces quartiers. Pourquoi ne le fait-on pas dans toutes les écoles ? » Pour l’instant, cette démarche n’est qu’un test, répond Marie-Hélène Ivol. Pendant un trimestre, à raison d’un petit-déjeuner par semaine. L’essai dans les écoles maternelles dans les zones prioritaires a été validé « de concert avec l’inspection académique », poursuit l’adjointe qui confirme qu’une réflexion sera menée ensuite pour étendre le dispositif à toutes les écoles de la ville.
25 centimes plus cher
La municipalité a fait le choix de proposer des produits 100 % biologiques ou issus des filières locales. Une décision qui s’inscrit dans une démarche qui vise déjà à introduire 50 % d’alimentation bio à chaque repas dans la restauration collective destinée à la petite enfance. Réglementairement, avant 2022, toutes les restaurations collectives devront proposer 50 % de produits durables ou sous signes d’origine et de qualité (dont des produits bio) dans la restauration collective publique (loi EGAlim). Le coût estimé du petit-déjeuner envisagé (lire ci-dessus) par la municipalité s’élève à 1,55 euros. Dans les circulaires ministérielles, informe le rapport du conseil municipal, le coût évalué d’un petit déjeuner (uniquement les matières premières) atteint 1,3 euros.
Le coût de cet essai, qui concerne près de 600 élèves, avoisine 11 000 euros. La municipalité devrait bénéficier de crédits de l’État pour ce dispositif, de l’ordre de 8 000 euros. Le rapport a été approuvé par les conseillers municipaux. Cinq élus se sont abstenus.