Chaque année, avant le vote du budget, les conseils communautaires doivent présenter un rapport en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. Les trois informations à retenir concernant l’agglomération belfortaine, dont le rapport été présenté fin janvier.
1. Moins présentes dans les filières techniques
Au 15 novembre 2018, l’agglomération belfortaine (52 communes, 103 830 habitants pour la population municipale au 1er janvier 2019) compte 478 agents, dont 181 femmes. Elles représentent 37,87 % des effectifs, contre 37,80 % l’année précédente. La répartition est donc stable. Dans les effectifs du Grand Belfort, les agents de la filière technique sont majoritaires (51,05 %). Mais les femmes y sont beaucoup moins représentées. Elles ne représentent qu’un agent technique sur dix, alors qu’elles représentent deux agents sur trois dans les autres catégories. Dans l’ensemble de l’effectif féminin, la part des femmes agents techniques n’est que de 13,8 %. « Au regard des postes, c’est dans les directions de l’eau (13,73 %), de l’assainissement (10,53 %) et des déchets ménagers (3,70 %) que les femmes sont les moins représentées », relève le Grand Belfort dans son rapport. En 2018, les femmes représentent 41 % des recrutements de l’agglomération, qui s’élève à 68 agents.
2. 26,5 % des femmes ne sont pas à temps complet
85,77 % des effectifs du Grand Belfort travaillent à temps complet. Sur les 14,23 % restant, soit 68 agents ne travaillant pas à temps complet, 70,59 % sont des femmes, « en particulier au conservatoire à rayonnement départemental, dans le domaine de l’enseignement musical », précise le rapport. Rapportée à l’effectif féminin, cette donnée prend une autre ampleur. 48 femmes travaillent à temps non complet, pour un total de 181 agents. Cela représente plus d’une femme sur quatre, alors que ce taux n’est que de 6,7 % lorsqu’on l’étudie chez les hommes.
3. Des femmes moins touchées par les accidents de service
Au 15 novembre 2018, on enregistrait 11 126 jours d’absentéisme. Les femmes représentent 34,64 % de ces absences. Un taux similaire à la proportion des femmes dans les effectifs du Grand Belfort, qui atteint 37,87 %. « Le déséquilibre est particulièrement marqué sur les jours liés aux accidents de service ou aux maladies professionnelles, pour lesquels 93,83 % des jours d’absence concernent les hommes, note le rapport, avant d’analyser : Le constat doit toutefois être atténué par la nature des postes occupés par les hommes et les femmes. Les premiers, majoritairement issus de la filière technique, sont davantage exposés à des risques de par leurs missions, que les secondes, occupant majoritairement des postes administratifs et culturels. »
Favoriser la mixité
Plusieurs axes de développement ont été identifiés pour favoriser la mixité, notamment lors des recrutements. Le premier consiste à encourager le recrutement de femmes/hommes dans les secteurs masculinisés/féminisés, « en agissant sur le cadre de travail ». On rénove par exemple les locaux, on vérifie qu’il y ait des vestiaires pour les femmes et pour les hommes. « Des actions de formations et sensibilisations sur l’utilisation de matériels de port de charges sont menées afin de diminuer la pénibilité des tâches. Ce point est également pris en compte lors de l’actualisation du document unique d’évaluation des risques professionnels », précise le rapport. Deuxième axe, encourager la mixité dès les procédures de recrutement. Les postes sont ouverts à tous et le service emploi est chargé « de veiller à la mixité des jurys de recrutement afin d’avoir un regard mixte et équilibré sur les candidats », s’engage la collectivité.