Le parti du président de la république soutiendra bien la candidature de Christophe Grudler et de Thierry besson pour la législative partielle qui s’annonce début 2018.
La date des législatives partielles provoquées par l’invalidation de l’élection de Ian Boucart (LR) dans le sud Territoire de Belfort n’est pas encore connue que la campagne est déjà lancée. D’ailleurs, s’est-elle interrompue depuis les élections de juin ?
Bruno Kern, délégué départemental de La république en marche, a confirmé que son parti renouvelait son soutien au binôme Christophe Grudler – Thierry Besson, lors d’une conférence de presse avec ce dernier. Une annonce qui n’est pas une surprise en soi. « C’est la meilleure configuration possible pour la nouvelle élection qui s’annonce, » explique Bruno Kern, tout en concédant qu’elle est loin d’être gagnée, compte-tenu de la redistribution des cartes, autrement dit candidatures (la gauche pourrait présenter une candidature unique ; le FN ne s’est pas encore positionné).
Bruno Kern précise également que s’il gagnait, Christophe Grudler aurait « vocation à rester député jusqu’à la fin du mandat ». Une pierre dans une éventuelle candidature de ce dernier lors des prochaines municipales à Belfort, compte-tenu de l’interdiction de cumul des mandats ? Bruno Kern s’en défend : les municipales, c’est « un autre débat ». « Les électeurs ne comprendraient pas qu’il y ait trois élections dans cette circonscription. Si La République en marche donne son investiture, c’est pour gagner et exercer pleinement un mandat », explique-t-il.
Christophe Grudler (MoDem), joint ultérieurement par téléphone, semble sur la même ligne : « Je m’engage à fond dans cette campagne et dans le mandat à venir. Je ne peux pas rester indifférent aux municipales, mais je n’ai pas forcément vocation à conduire la liste ; il faudra d’ailleurs voir quelles seront les meilleures configuration dans l’ensemble du département. Il faut faire s’effriter le système Meslot dans le Territoire de Belfort. »
Un meeting commun Castaner – Bayrou
Dans un registre plus politique, Bruno Kern s’attaque aux futurs concurrents de Christopohe Grudler au sujet de leur positionnement à droite : « Ce sont les représentants de Wauquiez dans le département. C’est-à-dire de quelqu’un qui a provoqué le départ de Bruno Lemaire et de Xavier Bertrand des Républicains ».
« Christophe Grudler mérite sa revanche parce qu’on lui a volé sa victoire, » lance-t-il également en revenant sur l’invalidation de ian Boucard. « 300 dossiers de recours ont été déposés au Conseil constitutionnel ; seules deux élections ont été invalidées. Et c’est la première fois dans le Territoire de Belfort depuis sa création. Les électeurs de la circonscription ont été trompés par des manœuvres visant à altérer la sincérité du vote ».
Et si on lui fait observer que, dans une très large majorité des cas, les députés dont l’élection a été invalidée ont été jusqu’à présent réélu avec un écart de voix plus élevé, il parie sur un retournement des choses. « Emmanuel Macron a déjoué tous les pronostics ; pourquoi est-ce que cela ne se passerait pas comme cela ici ? Cette élection ne va pas changer le rapport de forces à l’Assemblée nationale ; en revanche, il faut quelqu’un ici qui soit en mesure de porter des dossiers comme Alstom et GE dans les ministères ».
Bruno Kern annonce d’ores et déjà un meeting commun à Belfort de Christophe Castaner, patron de La république en marche, et François Bayrou, leader du MoDem.