Il y avait bien longtemps que des partis de gauche et des écologistes n’avaient pas signé une déclaration commune. Ce 1er juin, à la suite de l’annonce du plan social à General Electric, Europe Écologie-Les Verts, La France insoumise, La gauche républicaine et socialiste, Le mouvement Génération-s et le Parti communiste français, ont signé une missive commune. Et ils insistent dessus : le premier mot du communiqué n’est autre que « ensemble ». « Le groupe américain ne respecte pas ses promesses de maintien de l’emploi et de création de 1 000 postes supplémentaires en France, déplore le communiqué. En ne respectant pas ses engagements, il piétine aujourd’hui un territoire et des salariés qui ont produit tant et tant de richesses. Nous redoutons que ce plan de licenciement ne cache en réalité la préparation d’une délocalisation de tout ou partie de l’activité. » La déclaration regrette que la justification de ce plan, reprise par le gouvernement, s’appuie sur un marché des turbines à gaz difficile. « Si le marché des turbines à gaz est cyclique, il a connu un début de redémarrage en 2018 avec une augmentation de 10 % de la puissance produite. Et les perspectives s’annoncent bonnes à court terme puisque le marché mondial augmentera de 25 % d’ici 2022, avec une part croissante des turbines à très haute capacité, précisément produites à Belfort ! D’autant que le retrait de Siemens, l’un des deux principaux concurrents de GE sur ce marché, laisse augurer d’évidentes opportunités. » La déclaration reprend un autre argument avancé par l’intersyndicale : le développement ds énergies renouvelable « nécessite l’augmentation parallèle sur les réseaux électriques de sources pilotables ». « La turbine à gaz à cycle combiné permet de favoriser la nécessaire transition énergétique », évoque le document. D’une seule voix, ces mouvements politiques demandent le maintien de cette activité stratégique à Belfort « où les compétences et savoir-faire sont accumulés depuis plusieurs dizaines d’années ». Et de remarquer : « Nous appelons donc la puissance publique à investir massivement en impulsant la reconstruction d’un groupe industriel national capable de relever le défi de la transition énergétique et de la réponse aux besoins ».
Alstom : la suppression de RTT fait monter la pression à l’usine de Belfort
120 personnes ont débrayé, ce jeudi matin, à l’usine Alstom de Belfort. Les salariés dénoncent un projet de la direction réduisant de 23 à 12 jours le nombre annuel de RTT.
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- Thibault Quartier