Le monument-phare de Belfort va retrouver une nouvelle jeunesse. L’entreprise Albizati procède à son nettoyage. Il devrait réapparaître aux regards d’ici fin mai.
Le monument-phare de Belfort va retrouver une nouvelle jeunesse. L’entreprise Albizati procède à son nettoyage. Il devrait réapparaître aux regards d’ici fin mai.
« Il y a une effervescence autour de ce chantier : c’est tout un symbole pour les Belfortains. On m’en parle au moins vingt fois par jour », sourit Jean-Louis Albizati, dont l’entreprise a en charge la rénovation en cours du Lion de Belfort. « Et pour nous, c’est d’autant plus particulier que l’entreprise célèbre cette année ses 100 ans. Nous avions déjà travaillé sur les remparts, la Miotte, mais jamais sur le Lion. C’est un peu un clin d’œil à notre grand-père qui a créé l’entreprise. Aurait-il imaginé qu’un jour son entreprise rénoverait le Lion ? »
Le chantier a démarré le 13 mai et doit s’achever pour la fin du mois. Il devrait être à nouveau accessible aux visiteurs le lundi 3 juin. L’objectif pour la municipalité de Belfort en lançant ce chantier est de lui redonner son éclat rose pour le Fimu, pendant le week-end de la Pentecôte, et surtout pour l’étape du Tour de France qui partira de Belfort le 12 juillet, pour offrir son plus bel aspect aux caméras des télévisions.
Le chantier consiste essentiellement en un nettoyage de cette sculpture monumentale et à la réfection de quelques joints endommagés. En dehors de ces outrages du temps et de la pollution, l’œuvre est en bon état. Si elle a viré du rose au noir, c’est en raison des mousses, lichens et algues qui se sont développés sur sa surface en raison des intempéries et de la pollution. Pour tenter de ralentir son encrassement ultérieur, une couche de produit hydrofuge sera projetée sur sa surface pour le protéger. Le dernier nettoyage du Lion remonte à 2010 : il doit être traité en moyenne tous les dix ans.
Si ces travaux de rénovation ne sont pas d’une grande complexité, ils doivent cependant répondre a un cahier des charges très précis établi par les Monuments historiques et la Drac (direction régionale des affaires culturelles). « Ce n’est pas très compliqué, mais très méticuleux, explique Jean-Louis Albizati. Et ce cahier des charges nous met un peu de pression. » L’échafaudage qui masque actuellement l’ensemble du Lion est en revanche très délicat. L’entreprise a choisi de ne pas prendre appui sur la sculpture. « Il est très technique et a nécessité plusieurs porte-à-faux », poursuit le chef d’entreprise. Sur les trois semaines que doit durer le chantier une semaine est consacrée à son montage et à son démontage.
Le Lion de Belfort a accueilli 61 812 visiteurs en 2018. Une réplique de cette sculpture est visible place Denfert-Rochereau à Paris, et une autre à Montréal. Il a été construit de 1875 à 1880, adossé à la falaise sous la citadelle de Belfort. Il symbolise la résistance de la ville pendant le siège de Belfort par l’armée prussienne, durant 103 jours (de décembre 1870 à février 1871). Le colonel Denfert-Rochereau commandait alors la place de Belfort.
- En savoir plus sur le Lion de Belfort: Le fiche Wikipédia consacrée au Lion de Belfort est assez complète et fraîchement actualisée. Elle explique le symbole que représente cette sculpture et les difficultés qui ont émaillé son érection.