« 50 % des tonnages éliminés en décharge dans notre région sont des refus de tri, dont la majorité proviennent de centres de tri de déchets d’activités économiques », déplore la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) Bourgogne-Franche-Comté. Une série de contrôles a été effectuée dans des centres de tri de déchets d’activités économiques ces dernières semaines « afin de mieux comprendre la qualité et la quantité des refus éliminés dans nos centres de stockage ». En 2020, on veut diminuer de 30 % les tonnages des déchets admis en décharge et de 50 % en 2025, par rapport aux capacités de 2010. Pourtant, en moyenne, 92 % des tonnages entrants en mélange dans ces sites de tri partent en décharge. Seuls quelques pourcents sont triés pour rejoindre des filières de valorisation, alors même que les déchets observés contiennent une très grande proportion de matières valorisables. « Alors que la première échéance approche, les tonnages pris en charge par les installations de stockage de déchets non dangereux (ISDND) ne diminuent pas ou peu et les solutions alternatives de valorisation peinent à se concrétiser », regrette la Dreal. En amont, le tri 5 flux (papier/carton, plastique, verre, bois, métal) n’est pas assez mis en place par les entreprises productrices de déchets, « alors qu’il s’agit d’une obligation réglementaire depuis 2016 pour toutes celles qui produisent plus de 1 100 litres de déchets/semaine », rappelle l’administration. « Dans l’état actuel des technologies constatées sur ces centres, seul un tri à la source (chez le producteur des déchets) véritablement séparatif (un contenant par type de déchet) permet leur valorisation effective, estime la Dreal. Des efforts très significatifs restent nécessaires pour améliorer le tri en amont des installations de stockage. » Des inspections vont continuer d’être organisées, tant dans les centres de tri que chez les producteurs. « Des sanctions administratives ou pénales pourront être actées selon les constats », prévient la Dreal.
Alstom : la suppression de RTT fait monter la pression à l’usine de Belfort
120 personnes ont débrayé, ce jeudi matin, à l’usine Alstom de Belfort. Les salariés dénoncent un projet de la direction réduisant de 23 à 12 jours le nombre annuel de RTT.
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- Thibault Quartier